Le principe de précaution face aux nécessités sociales : l’amiante un cas d’école
Un chantier de rénovation d’une HLM dans le XIXe arrondissement de Paris est suspendu en raison d’une possible dispersion de poussières d’amiante alors que les lieux restent occupés pendant la durée des travaux.
Si la présence d’amiante est reconnue par le bailleur et l’architecte à la suite d’un repérage préalable, les risques d’exposition sont en revanche écartés. Ce qui n’est pas du goût des locataires qui s’insurgent d’être directement au contact des poussières dégagées par les travaux et s’interrogent sur leur dangerosité, d’autant plus que certains se plaignent de toux, de nausées et de migraines depuis le début du chantier.
Ils demandent leur relogement ainsi qu’une indemnisation et ont déposé plainte pour mise en danger d’autrui.
Le bailleur affirme pourtant avoir mis en place les dispositifs de protection adéquates et que les désagréments subis sont sans lien avec l’amiante dont les conséquences sur la santé mettent plusieurs années à se déclarer.
Une affaire symptomatique des difficultés nouvelles auxquelles les chantiers immobiliers sont confrontés.